L’atelier Vitrail Atmosphère vous propose des créations selon 2 techniques :
– la technique traditionnelle et ancestrale : sertissage au plomb
( les vitraux les plus anciens encore en place datent des années 1100 )
– la technique Tiffany : sertissage au ruban de cuivre
( du nom de son créateur « Louis Comfort Tiffany »- apparue à la fin du XIXème siècle ).
La technique utilisée est choisie en fonction du projet, du support, et de l’environnement auquel la création est destinée.
Montage d’un vitrail au plomb :
1 – Création de la maquette et du « carton »
C’est une esquisse très précise, colorée (selon les verres choisis), indiquant le tracé des plombs. Elle révèle la future apparence du vitrail. Souvent conçue à l’échelle 1/10ème, cette maquette permet de réaliser le « carton », qui lui, représentera le vitrail à taille réelle.
Ce « carton » (en papier épais) est ensuite dupliqué sur du papier calque ou carbone. Ce 2ème exemplaire sert de gabarit. C’est à partir de lui que sont découpées les pièces papier épais (avec un ciseau 3 lames) qui permettront ensuite la découpe du verre au gabarit. Toutes ces pièces en papier épais sont numérotées ( on y note aussi les références des verres choisis). On reporte toutes ces annotations sur le « carton » de base qui sert de référence tout au long du montage du vitrail.
2 – Coupe du verre
La coupe du verre se fait à l’aide d’un coupe verre. On pose le gabarit sur le verre et on découpe en suivant ses contours. Parfois, on utilise une meuleuse pour égaliser les bords ou ajuster une coupe difficile. On pose ensuite chaque pièce de verre découpée sur le « carton » initial à sa place numérotée.
3 – Décoration des pièces
Il y a de nombreuses façons de décorer une pièce de verre. La peinture en fait partie :
Plusieurs techniques de peinture existent : la grisaille, les émaux et les couleurs de cémentation (Jaunes d’argent et Jean Cousin).
Ils sont tout trois vitrifiables (une cuisson au four est nécessaire pour qu’ils adhèrent au verre).
Les émaux apportent une couleur supplémentaire au verre et présentent, après cuisson, un fini translucide et brillant.
Ils offrent un large choix de couleurs.
La grisaille, elle, a un aspect mat de couleur brune à noire. on l’utilise essentiellement pour créer des ombres ou compléter des chemins de plomb en dessinant des traits.
Les jaunes d’argent (d’un jaune très clair à une brun orangé foncé) et le Jean Cousin (d’un rosé à un brun chaud) offrent encore d’autres possibilités.
4 – Sertissage – Mise en plomb
Lorsque toutes les pièces de verre sont découpées, on procède alors au montage (ou sertissage). On définit un ordre de montage étudié pour garantir le respect du dessin initial et la solidité du vitrail. On encastre les pièces de verre dans des baguettes de plomb (il en existe de plusieurs tailles (hauteur-largeur) et ou formes). Le montage se fait en fixant progressivement, à l’aide de cales et de clous amovibles, les pièces et les plombs déjà montés. Lorsque le vitrail est entièrement serti, on procède au rabattage des plombs sur la 1ère face (à l’aide d’une petite spatule qui ne raye pas les plombs).
5 – Soudure
On enduit alors chaque intersection des plombs d’olèine (ou de stearine), étape indispensable à l’adhérence de l’étain lors de la soudure.
Une fois la 1ère face soudée, le panneau est précautionneusement retourné. On rabat les plombs et on soude (ne pas souder les plombs d’entourage de cette 2ème face afin de pouvoir intervenir plus facilement en cas de réparation ultérieure).
6 – Masticage
Le masticage permet de consolider et d’imperméabiliser le vitrail. Le mastic vient combler les petits espaces éventuels entre le verre et le plomb. Le surplus de mastic est nettoyé. On affine le nettoyage en à l’aide d’une brosse puis d’un chiffon saupoudré de blanc de Meudon.
Montage d’un vitrail au ruban de cuivre : Technique Tiffany
La technique « Tiffany » se différencie de celle au plomb essentiellement par l’étape du sertissage, et ainsi du montage.
Il convient aussi d’avoir des coupes très nettes afin que les pièces s' »emboîtent » parfaitement les unes aux autres
(d’où une utilisation plus fréquente de la meuleuse).
Chaque pièce est soigneusement sertie d’un ruban de cuivre autocollant (il en existe de différentes largeurs).
On pose ensuite toutes les pièces bord à bord et on les maintient avec des cales.
On applique alors de l’huile de soudure sur le cuivre de façon à ce que l’étain adhère au cuivre lors de la soudure. La soudure est d’abord effectuée point par point puis sur la totalité du cuivre.
Quelques mots sur le verre :
Le verre est l’élément fondateur d’un vitrail.
Il est composé de 3 éléments : un vitrifiant (silice 75 %), un fondant (15%), et un stabilisant (15%).
Le verre est obtenu par fusion de ces 3 éléments, à une température comprise entre 1200 et 1600 °.
L’adjonction d’oxydes métalliques au cours de cette fusion permet de teinter le verre dans la masse.
Il existe différents procédés de fabrication tels que le coulage, le modelage, le moulage, le soufflage…
Certains de ces procédés ont été industrialisés, d’autres restent artisanaux.
De tous ces constituants et ces manipulations, naissent donc des verres infiniment variés.
Autres techniques de vitrail :
Le fusing, la dalle de verre…